En juin, à l’occasion de la fête de la musique, nous avons rencontré Odhexan à la soirée du label Lite Litch Records. Coup de cœur électro, on vous fait découvrir son univers.
Est ce qu’il y a une histoire derrière ton pseudo Odhexan ?
Oui et non, il y en a une mais elle n’est pas folle… Je cherchais un pseudo que personne n’avait, alors je suis allé sur Google et j’ai tapé des noms jusqu’à ce qu’il n’y ai plus aucun résultat. J’ai trouvé Odhexan, et puis c’est resté.
Comment as-tu démarré la musique ?
Je fais de la guitare depuis neuf ans et des potes m’ont fait découvrir la musique électronique il y a environ trois ans. Je me suis sérieusement lancé il y a deux ans : j’ai beaucoup travaillé, puis j’ai commencé à rencontrer des maisons de disques. J’ai signé quelques morceaux avec des labels (comme Lite Litch Records, Poum Clap Records…) et j’ai sorti quelques morceaux en téléchargement gratuit. Pour l’instant il n’y a rien de vraiment concret mais j’essaie de viser toujours un peu plus haut.
Comment décrirais-tu ton projet, ta musique à ceux qui ne te connaissent pas ?
Je puise beaucoup d’inspirations dans la disco, le funk, même le blues parfois : des styles que j’ai tout d’abord abordés à la guitare. Je dirais que je fais une musique assez calme mais qui reste groovy avant tout.
Ton domaine dans l’électro c’est plutôt la prod ou le mix ?
Si je ne devais en choisir qu’un à l’heure actuelle, ce serait la production ! Créer des musiques qui peuvent transmettre des émotions à l’auditeur, c’est vraiment top comme « job ». Lors de la composition musicale, je mets un point d’honneur à la mélodie et l’harmonie de la musique. Que ce soit beau à écouter.
Cela dit, je ne compose pas du tout ce que je passe en mix. Le mix me permet de montrer une deuxième facette de mon univers artistique où j’aime transmettre de la dynamique, du groove et l’envie irrésistible de danser sur un tempo soutenu. Je me concentre beaucoup plus sur l’énergie transmise.
Quels sont les artistes qui t’inspirent ?
Les artistes qui m’inspirent, évidement il y en a beaucoup ! Les principaux sont tout d’abord Justice, Disclosure, Daft Punk. On peut aussi compter Moon Boots avec qui j’ai eu la chance d’échanger et SG Lewis. Dans un registre plus funk : Chic ou encore George Duke. Et surtout je n’oublie pas Pomo, un artiste canadien que j’ai pu découvrir en première partie du concert de Disclosure à Lyon (2016) : une petite révélation. Je pourrais en citer beaucoup encore comme Breakbot, Jafunk, voir même Zambla, un pionnier de la French Touch 1.0…
Quel est le morceau dont tu es le plus fier ou qui te représente le mieux ?
Le morceau dont je suis le plus fier est toujours un morceau non sorti, car lorsqu’un de mes morceaux sort, il y en a toujours plusieurs en cours derrière dont je suis encore plus satisfait. Mais je dois avouer que j’aime beaucoup le morceau « Éden », qui représente très bien les sonorités que j’aime composer et un style vers lequel je me tourne de plus en plus.
J’ai des dizaines de projets plus ou moins avancés sur mon ordinateur dans des styles qui vont de la Bass House à des morceaux presque acoustiques voire « expérimentaux », qui ne verront sûrement jamais le jour… Mais ce n’est pas grave, j’apprends toujours un peu plus à chaque essai, je comprends de mieux en mieux la direction artistique que je souhaite et qui, finalement, vient d’elle-même naturellement. Par exemple, j’ai vite compris que je ne sortirai pas une musique où je chante moi-même de si tôt… ou alors camoufler sous un vocoder ou une talkbox !
Quels sont tes objectifs futurs ?
Pour l’instant mes objectifs futurs sont de sortir de nouvelles musiques pour que les auditeurs comprennent dans quel style je me dirige (un style qui se rapproche du style de Pomo dont je parlais précédemment, mais aussi de deux artistes que j’ai découvert dernièrement qui sont un véritable coup de cœur : Dabeull et Oliver avec le dernier album « Full Circle » qui est vraiment superbe.) J’espère aussi pouvoir mixer de nouveau bientôt ! C’était une expérience géniale.
Des projets se concrétisent, j’ai eu l’opportunité de parler à certains artistes qui ont beaucoup aimé mon travail et m’ont présenté à quelques maisons de disque. C’est en discussion actuellement et rien n’est fait, mais cela devrait arriver. J’ai hâte de faire découvrir mes nouvelles musiques, pleines de groove, avec un peu de la nostalgie de la French Touch des années 90.
Qu’est ce que tu penses du public Grenoblois ?
Pour l’instant je n’ai mixé que dans quelques soirées. Là ce soir, c’est mon quatrième évènement. Ma première soirée, c’était à l’Ampérage pour la clôture de la marche des fiertés. J’en garde un souvenir absolument génial. Les gens étaient super réceptifs et j’ai pris un plaisir fou ! J’avais mes amis de Lite Licht Records qui étaient présent, ça ne pouvait que bien se passer.