Jeudi 28 septembre se tenait un véritable évènement rap à EVE, salle de concert du campus étudiant grenoblois. En effet, une affiche -organisée par le projet CDV et Mix’Arts – unissait Razz, rappeur grenoblois en pleine émergence, et des poids lourds belges : Caballero & JeanJass et Roméo Elvis. Pour l’occasion, ce fût un véritable carton plein et la soirée, plus que réussie, restera sans doute gravée un moment dans les annales grenobloises …
Le coup de feu fût donc lancé par RAZZ – issu du Projet CDV grenoblois – qui n’eut aucune difficulté à remuer la foule agglutinée aux barrières de la scène de EVE. Sans trop s’attarder sur les titres les plus mélancoliques de son premier EP, « 13228 », il misa tout sur les morceaux les plus entraînants, voir légers, tels que « Paradis » ou des plus anciens, sans oublier au passage les remix de Eminem qui ont largement participé à le faire connaître sur la Toile.
Démonstration de flow, emballée proprement dans une énergie brutale et nerveuse, le tout présenté dans un duo complémentaire et complice : rien de tel pour exciter la foule de jeunes venue prendre sa gifle du mois. Un tour de force gagné, un pari réussi pour Razz qui a largement su convaincre le public. La scène locale a pu fièrement porter son drapeau ce soir-là …
Le public n’a pu que continuer à s’enflammer. Lorsque Caballero&JeanJass ont débarqué à leur tour sur la scène, celui-ci semblait déjà être au maximum de son hérésie (et de son alcoolémie). Mais non. Les rappeurs belges ont su reprendre le flambeau de Razz. Il fallait désormais à peu près trois semaines pour réussir à circuler entre la fosse et l’espace fumeur en extérieur …
Il faut ensuite avouer que la soirée est devenue un peu plus brouillée grâce aux multiples apéros qui ont su faire bon chemin : l’ambiance n’en était que plus palpable. Lorsque Roméo Elvis assura le dernier show de la soirée, j’ai cru apercevoir une vision évangéliste du corps d’un homme porté par la foule… Et non, c’était toujours Roméo Elvis.
Si le début de la soirée a commencé avec une ambiance démentielle, j’ai bien cru en tout cas qu’elle allait finir sur une note christique. Rien qu’un mot : Alléluia.