Jeudi 5 avril à l’Ampérage, Jak’s et The Moan Road’s assuraient la première partie de Pogo Car Crash Control pour une soirée rock-punk gravée dans ton les annales. Report.
Du rock garage grenoblois
Ce soir du jeudi 5 avril, les groupes Jak’s et The Moan Road’s assuraient la première partie de Pogo Car Crash Control de passage à Grenoble, point d’arrêt entre l’Olympia et le Hellfest prévu le 24 Juin.
Une aubaine pour nos deux groupes locaux qui avaient donc pour mission d’échauffer la cervelle de ces quelques regroupements de personnes arrivés pour 20h30-21h … comme toujours, près du bar.
Une mission jamais facile à accomplir, surtout lorsque l’on se souvient de la personne quelque peu âgée qui avait jugé pertinent de hurler ses multiples conseils aux musiciens pendant leur set. Great.
The moan roads a cependant su installer une ambiance fraîchement rock garage -avec une jolie voix en prime- qui s’est prolongé avec JAK’S, deuxième formation grenobloise également conçue en 2014.
La salle s’est remplie progressivement pendant ce deuxième set, durant lesquels j’ai alternativement bu dans mon verre de rouge avant de le déposer sur les enceintes contre vents et marées.
Un aller retour au bar m’a permis de voir que Simon, guitariste des Pogo car crash control, et Olivier, leur chanteur, était sorti de leur taverne pour se mêler discrètement à la foule comme des petits curieux tâtant le terrain de leur arrivée prochaine …
Pogo car crash control : le bordel
Une partie de la foule rassemblée ici ne sait pas à quoi s’attendre. Une bonne moitié virevolte d’un bout à l’autre de la salle d’un air insouciant, tandis que d’autres ont le visage bien plus grave et évoquent le passage du groupe à Grenoble l’année dernière … Ayant déjà vécu la fessée.
La première scène grenobloise du groupe, lors de la soirée de clôture de la première édition de Holocène avril 2017, a visiblement laissé des traces. C’est une grande gifle à travers la tête que nous sommes donc consciemment venu chercher. Les autres, eux, s’apprêtent à découvrir la bête.
On constate en premier lieu que la brochette des quatre jeunes a bien plus de cheveux et de barbe depuis la sortie de leur premier album « Déprime hostile ». Assurer la première partie des Pleymo à l’Olympia et se préparer au Hellfest donnerait-il un petit coup de vieux ?
Les titres attendus s’enchaînent, l’état d’esprit est primitif, c’est ce qu’ils veulent. « Conseil », « Crève », « Paroles / M’assomment » que l’on connaît déjà s’ensuivent mais aussi les autres, les toutes fraîches dont le « Comment lui en vouloir » si bien maîtrisé d’un groupe se rapprochant toujours plus de son identité.
Guitares post-punk, hurlements maîtrisés, énergie redoutable, cynisme à crever, le charme des Pogo Car Crash Control a opéré sans surprise sur l’Ampérage. Jeux de scènes expressifs, bassiste toujours au top de sa forme, ce fût le « crash » mais sans aucun « control », et on a aimé ça.