Si l’on considère que c’est le nombre d’entrées vendues qui qualifient la réussite d’une soirée ou non, on frôle ici un cas d’échec total rarement connu à ce jour. Mais si on part du principe que c’est la qualité de la programmation proposée et par ailleurs, celle de la salle, on peut alors parler d’une réussite indéniable. Mercredi 25 octobre Le Travailleur Alpin réunissait Bleu Russe, Quintana et Stone Cavalli à l’Heure Bleue et ce fût, malgré un public quasi absent, une véritable soirée locale comme on les aime.
C’est sûr, le décalage sidérant entre la qualité de la soirée et le vide intersidéral régnant dans cette grande salle ont rendu cette date un peu spéciale. Une sorte de beau raté que l’on peut à coup sûr mettre sur le compte de la position géographique de l’Heure Bleue (merci la Tag) mais aussi peut être le jour choisi (mercredi, quand tu nous tiens). Les aléas de la vie culturelle… L’avantage, c’est que l’on pouvait faire la roue avec son appareil dans la fosse si on le voulait sans blesser personne. Outre l’aubaine que représentait ce no public’s land pour les photographes, un autre avantage pouvait émerger de la situation : la possibilité laissée aux artistes de se croire en répèt et donc de se lâcher comme à la maison.
Bleu Russe
Découragés ou indifférents, ils se sont coûte que coûte mis à nus devant cette petite troupe de curieux et à vrai dire, on a eu le droit à de la vraie scène. Dommage pour les absents … qui ont décidément toujours torts. D’autant plus que la soirée rassemblait une poignée d’artistes se connaissant tous très bien, -ayant joué dans les projets des uns et des autres…- l’occasion de voir réunis ici un bout de la scène locale important dans le spectre grenoblois.
Quintana (Dead Blues Experience)
Bleu Russe nous a fait le plaisir, pour l’occasion, de sortir sa gratte du placard pour exposer une version intéressante de « Help my cernes » ou bien une reprise assez improbable de Christophe au milieu des autres classiques de ses deux EP. Quintana et Stone Cavalli ont bien entendu fait le show ensuite jusqu’à la fin de soirée, régalant les quelques personnes éparpillées dans la salle… heureuses du déplacement.
Stone Cavalli