On peut dire que l’événement était attendu. Julie Bally, qui a fait parler d’elle avec son excellent EP « Where Happiness Born » récemment sorti, et Peter Kernel, le fascinant groupe rock suisse, réunis dans l’intimité de la salle de la Bobine… C’était ce jeudi 30 mai, et on ne regrette pas de s’y être rendu.
« Where Happiness Born » est sorti il y a quelques semaines déjà mais pour notre Julie, il ne pouvait y avoir que la Bobine –lieu qui lui tient à cœur- pour vraiment fêter la sortie de ce premier EP.
Une Release Party officielle a donc été programmée dans l’un des lieux culturels les plus emblématiques de Grenoble, qui recevait pour cette occasion le trio rock suisse Peter Kernel, qui revient cette année avec « The Size of the Night »…
Julie Bally : un concert intime, comme toujours
Une scène intimiste comme on les aime n’attendait donc plus qu’elle et son acolyte, Pierre Gheno, pour présenter à ce public grenoblois le fruit de cet intense travail de composition.
La salle, plongée dans l’obscurité, n’abritaient encore à son ouverture que quelques groupes et photographes éparpillés dans l’ombre. Mais rapidement, celle-ci s’est vue gonflée pour atteindre, à 21h, l’objectif d’une salle pleine.
Accompagnée donc de son bassiste, Julie Bally a commencé sans attendre les titres que nous connaissons bien désormais, tels que « Sunday Evening », « Pieces of Art » ou encore « Day », qui se sont enchaînés avec l’intensité que nous leur connaissons.
L’intensité était peut-être même davantage au rendez-vous avec les titres plus récents que le duo a pris plaisir à nous présenter, tels que l’incroyable « Posies » ou « Tentacles ».
Julie, de coutume plus discrète, a d’ailleurs profité de cette release party pour exprimer de nombreux remerciements, notamment en faisant faire part de sa reconnaissance envers son bassiste, Pierre, et de sa gratitude envers ce public qui la suit avec toujours plus de ferveur.
Nous avons donc assisté sans surprise à un set de 45mn réussi, de plus en plus maîtrisé aujourd’hui, qui a semble-t-il même parvenu à convaincre les non-avertis venus pour Peter Kernel …
Peter Kernel : des riffs et des blagues
Peter Kernel n’était pas uniquement attendu par le public. Il l’était aussi par Julie Bally qui semblait porter une attention particulière à la musique de ce groupe « suisse-canadien-mexicain ».
On peut les comprendre : il est vrai que les mélodies entêtantes de cet indie rock tantôt hypnotique, tantôt explosif, ne laisse pas indifférent. Surtout quand le trio compte étaler tout cela sous nos yeux avec une mise en scène bon enfant un peu WTF.
Pour la petite histoire, Peter Kernel, c’est la musique de Barbara Lehnhoff et Aris Bassetti, deux trentenaires charmants qu’on prendrait presque pour un couple de touristes suisses-italiens, accompagné d’un batteur plutôt doué et visiblement célibataire (le nombre de fois que le détail en question a été rappelé dans le concert, on peut dire qu’on s’en souvient).
C’était sans compter sur leur aisance sur scène, leur grande complicité et cet amour inconsidéré pour l’improvisation. En plus du plaisir d’entendre leurs morceaux que je connaissais assez peu – sauf le très bon « Men of the Women »-, nous avons eu droit à une distribution de bonne humeur très remarquée.
On se souviendra particulièrement donc des morceaux joués avec quelques membres du public sur scène, les blagues douteuses des musiciens, et le sourire qui ne s’effaça pas des visages de la petite foule, même bien après la fin du concert …