Julie Bally explore depuis quelques années un rock acidulé, inspiré des 90′ et parfaitement introspectif. Elle nous l’avait déjà expliqué dans une interview accordée à Music’n’Gre en décembre 2017, quand elle nous avait annoncé la sortie de son premier EP, sorti ce 15 mars sur la Toile.
« J’avais besoin de trouver une direction »
Julie Bally arpente depuis près de 10 ans de multiples scènes de la région. « Where Happiness Born » vient enfin nous offrir cinq titres méticuleusement travaillés et sélectionnés, après de longs mois de peaufinage post-enregistement, en Janvier 2017. L’objectif ? Perfectionner ces quelques titres, dont certains dataient de 2007, jusqu’à atteindre ce « son plus moderne, plus pur ».
« Cela fait plus de six mois que je travaille le live pour défendre cet EP », précise-t-elle. C’est avec un grand soin que ce projet de longue haleine s’est donc frayé un chemin jusqu’à nos oreilles. Un terrain préparé avec l’apparition sur la Cuvée Grenobloise 2018 en Janvier 2018 et des dates importantes, telles que la première partie de Bertrand Cantat à la Belle Electrique ce 13 mars.
Mais pourquoi un EP seulement maintenant, après toutes ces années ? « J’avais besoin de maturer les compositions, de trouver une direction », nous confie Julie Bally. « Il est vrai que je me suis beaucoup cherchée, après avoir travaillé avec différents musiciens… » Aujourd’hui en duo avec le bassiste Pierre Gheno, la jeune femme pense avoir trouvé son équilibre dans cette formation minimaliste.
« J’avais besoin de maturer les compositions, de trouver une direction (..) Il est vrai que je me suis beaucoup cherchée »
« Un son de basse plus original que j’ai pu avoir avant », voilà ce qu’elle apprécie dans cette collaboration. Tout en conservant toute sa liberté de composition. Déterminée à prouver qu’elle a bien trouvé sa voie, Julie Bally continue de multiplier les scènes pour promouvoir ce « Where Happiness Born », projet de longue haleine au contenu aussi intimiste que sa formation sur scène.
Un premier EP très personnel
Si l’EP est le produit d’un long processus de composition et de maturation, c’est aussi parce qu’il est issu d’un travail d’introspection. A la base parti pour être formé de 8 titres, celui-ci s’est finalement réduit au nombre de 5 pour former un Tout cohérent en lien avec l’histoire de la jeune femme. Ainsi, chaque titre raconte une étape personnelle de sa vie, comme « Pieces of Art » qui, par exemple, évoque une période de spleen marqué suite à son installation à Grenoble, il y a près de dix ans.
Un deuxième EP, déjà en route – alors que la campagne de financement participatif à peine clôturée et réussie va permettre de sortir le CD du premier dans sa version physique – promet d’être tout aussi personnel : « Je souhaite y aborder la question des nombreux rêves et cauchemars que je fais depuis toute petite ». Intriguant. « Plus brut, avec plus de claviers », Julie Bally restera 80′ – 90′ … et toujours aussi intime, continuant d’utiliser la musique comme moyen d’expression vital.
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