Leurs prénoms ? Kenny, Simon, Yoan et Jérôme. Ces quatre-là forment la bande des Mr MoOnkee qui, depuis sa formation en 2013, a su créer une alchimie animale dans leurs compositions rock. Immersion ?
Mr Moonkee : présentation des fauves
Simon (guitare) et Yoan (basse) se sont connu dans une ancienne formation. Coup de cœur pour Keny qui se la ramène pour une audition. Mais ce dernier n’est pas retenu car tout le monde n’est pas d’accord. Mais il n’est pas oublié : une fois le groupe splité, le duo rappelle Kenny avec l’idée de monter un projet ensemble. Belle revanche. Un trio voit le jour avant que Jérôme, le batteur, vienne compléter la formation.
Tandis que Jérôme cite Gojira, Trent Reznor ou encore Tool, les autres évoquent Radiohead, Archive, Gorillaz, Alt-J également. Les influences sont différentes, allant du rock prog/métal, à l’alternatif. Et pourtant, chacun apporte sa pièce à l’édifice, malgré les goûts plus bruts & sombres de certains, et plus « funky » des autres.
Cela fait donc plus de trois ans que Kenny – principal compositeur – jette sur le papier des contes macabres pour les raconter sur scène avec une énergie folle. Il le dit lui-même, il se cache derrière ces histoires un peu tristes qui lui permettent de se raconter un peu. Mais il préfère danser dessus au lieu de se lamenter. L’idée est là : danser pour décharger, danser sur le malheur et l’absence avec le sourire. Une jolie perversion de la musique, qui reprend au final ici un de ses rôles fondamentaux.
Blues of a wild dog & co
L’aventure se concrétise avec la sortie d’un EP au même nom du groupe, fin 2014.
Celui-ci commence par Blues of a wild dog, agressif et lancinant. Une véritable hymne à la haine, douce et colérique, qui impose le style des musiciens. On y découvre alors la voix de Kenny, claire et cassée, posée et entraînante. Un premier titre qui introduit l’univers primitif et efficace du groupe, et qui en dit long sur la suite.
Tarantino confirmera une présence efficace de la basse dans les morceaux. L’énergie est maîtrisée : tantôt retenue, tantôt au bord de l’explosion, il n’empêche que les mélodies flirtent intelligemment avec les riffs compulsifs.La preuve, Hero expose son ton planant, tout en maintenant un rythme plus qu’entraînant. Les sons électroniques expérimentaux peuvent surprendre mais s’incluent efficacement dans les morceaux.
Riding on the storm continue les expériences rock-électro et confirme leur capacité à réaliser des solos à faire pâlir les grands groupes. Death’s Love, dernier chapitre du CD, vient majestueusement clôturer le projet. La philosophie du groupe semble être à son apogée : les instrus raisonnent et se mutliplient, les sonorités diverses se croisent, mais forment un tout cohérent : quelque chose de déchiré et harmonieux à la fois se construit. Puissant, il offre 7mn40 d’animosité, de sentiments bruts et de montagnes russes musicales. Merci …
« For your lips – I can Kill – Everybooody… »
On les retrouve Mr MoOnkee sur :
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