Samedi 14 octobre 2017, le groupe B.pop présentait au public grenoblois sa release party à l’Ampérage. Un évènement largement relayé sur les réseaux ces dernières semaines par le jeune groupe né cette année, atteignant ici, mine de rien, sa vingtième date. Une affiche plaisante puisqu’elle promettait également le grunge enragé de Paranoid Cats & Estelle Mey et le rock aiguisé de Hanx en première partie. C’était assez pour aller jeté un coup d’œil …
Une première partie à chaud
La soirée s’ouvre avec Paranoid Cats : ceux-là, on les attendait. Évoluant dans un grunge qui suffirait à mettre des claques à ceux qui croient que le genre fait un peu parti du passé, Paranoid Cats (qu’on a déjà présenté dans Music’n’Gre il y a quelques mois, voir « Paranoid Cats, un duo rock au poil ») a donc fait l’honneur au public ce soir d’ouvrir le bal. Le duo à l’énergie implacable s’est pour l’occasion exposé aux côtés de Estelle Mey avec qui ils collaborent désormais. Que dire lorsqu’une tigresse se mêle à un duo de félins enragés ? Carrément prometteur …
Cela faisait un moment qu’on entendait sur les réseaux « Nothing’s better than a beer with friends », titre d’album de Hanx, presque adolescent, misant sur la simplicité de la musique et du partage. Baignant également dans un punk-rock un peu sale et maîtrisé, le trio grenoblois nous a présenté ici ses morceaux accrocheurs… et plein de binouzes. Pour eux comme pour nous. A ce stade, l’état d’esprit de la soirée devient plutôt explicite.
B.pop : opération – séduction
Existant sur la scène locale depuis janvier de cette année seulement, B.Pop mène un pari ambitieux depuis le début de sa création. Après un démarchage acéré auprès de toutes les opportunités locales, un record de dates de concert en quelques mois pour une première année de lancement (20 concerts), le groupe présente sans attendre son premier EP au public ce soir, emballé par l’énergie de la troupe.
Mise en scène colorée, tentatives de partage avec le public, jeux entre musiciens, B.Pop expose d’emblée au public ses premières leçons de séduction. Conquis, celui-ci se laisse aisément porté par une musique faisant écho aux rock-punk semi-engagé des années 2000 (entre autre, la sauce Sum 41 ou encore Blink 182) et les efforts scéniques du groupe. Un set d’une heure dans la continuité des premiers morceaux connus tels que « Never Shout Last », contestataire et bon enfant, dans un rock-punk encore timide.
Un pari plutôt réussi pour B.pop, qui représente ici la nouvelle génération de groupes émergents portés par la salle La Source (Fontaine), tentant d’exploiter son potentiel au contact de professionnels. Un bel avenir à entrevoir donc, si le quintette prend le temps encore d’évoluer avant de se faire caresser par la lumière des projecteurs.